S'informer

sans entracte

Résumé

Informer est un droit, s’informer un devoir. Il n’est techniquement pas impossible de savoir quelles circonstances, quelles situations politiques économiques ou militaire, quels régimes de gouvernement, quels types de pouvoirs autoritaire, dictatorial, totalitaire, etc., entravent le devoir d’informer.  Mais il est plus malaisé de déterminer les causes qui rendraient labile, « occasionnel », intermittent, le devoir de s’informer. Renonce-t-on de force à ce dernier lorsqu’aucune résistance, aucune « opposition » ne semblent assez fortes pour rétablir le droit bafoué ? A-t-on, comme on dit, « perdu confiance » vis-à-vis d’organes d’information dont on pense qu’ils ont des objectifs – les mal nommés – politiques, idéologiques, n’ayant plus rien à voir avec la « formation » des citoyens à laquelle devrait participer une information objective, variée, ancrée à des sources sûres, argumentée, vérifiée ? Ou le mal est-il plus profond, et tient d’abord à la confusion entre information et communication, puis à l’hégémonie de celle-ci sur l’autre ? Si l’on considère en effet qu’il est plus important de communiquer que d’informer, alors il sera admis de tous, d’une part, que le fait de dire compte plus que ce qui est dit, compte plus que la véracité (la rigueur, le bien-fondé, la justesse…) de ce qui est dit, et, d’autre part, que l’opinion vaut en tous points le savoir. Les méga-entreprises de communication plus fortes que les États, grâce à leurs réseaux sociaux, dans lesquels chacun « s’exprime », ont transformé ce mal en pandémie universelle, et transformé la vérité en « option », en « avis ». Quelles conséquences pour l’information, la formation, l’éducation des citoyens.


Distribution

Intervenants :
Asma Mhalla, spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques de la Tech
Laurie Laufer, psychanalyste
Dov Alfon, directeur de la publication et de la rédaction du quotidien Libération

de 19h à 21h

ENTRÉE LIBRE EN FONCTION DES PLACES DISPONIBLES

réservations : www.philomonaco.com