Théâtre

Au début, Léna Breban n’avait qu’un lointain souvenir du Mariage de Figaro, comédie emblématique de Beaumarchais. Ce n’est qu’à sa relecture qu’elle fut frappée par l’actualité saisissante de ce texte, notamment par les rapports de domination sociale qui y sont dépeints, par ceux entre hommes et femmes, mais aussi par la question du consentement.
La pièce démarre sur Suzanne avouant à Figaro, son futur mari, que leur “patron” la traque et veut la posséder. On en rit, dit-elle. Mais on en rit de sidération. L’acuité de l’auteur sur les rapports de force est fascinante. Pour la metteuse en scène, faire entendre ce texte aujourd’hui, c’est réaliser à quel point notre société a si peu évolué. À quel point les rapports de classe sociale induisent toujours les mêmes comportements, les mêmes dérives. Bien que le texte soit incisif, il est surtout “une mise en lumière implacable de tout ce qui continue de nous engluer, de nous empêcher d’avancer.”
Mise en scène
Léna Breban
Adaptation
Léna Breban et Philippe Torreton
avec
Philippe Torreton ancien sociétaire de la Comédie-Française,
Anne Benoît, Antoine Prud’homme, Marie Vialle,
Grégoire OEstermann, Salomé Dienis Meulien,
Éric Bougnon et Grétel Delattre, Jean-Jacques Moreau
TECHNIQUE
Assistante à la mise en scène : Ambre Reynaud
Scénographie : Emmanuelle Roy
Costumes : Alice Touvet
Lumières : Denis Koransky
PRODUCTION
La Scala Paris
Une coproduction La Scala,
Théâtre National de Nice, MC2
Grenoble, Châteauvallon-Liberté,
Les Célestins
Avec le soutien de l’Espace des
Arts, Scène nationale de Chalonsur-
Saone
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